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Réduire l'empreinte écologique d'une ascension du Kilimandjaro

Une ascension du Kilimandjaro par la voie Machame (le chemin le moins dur) est un rêve accessible à presque tous ceux qui sont en bonne condition physique et qui ont les moyens de s’offrir un billet d’avion pour Nairobi, la ville où atterrissent ceux qui entreprennent l’ascension. Mais quel est le coût écologique d’une telle aventure ’


Pendant de nombreuses années, nous avons évité de nous demander, trop content de la chute des prix des billets d’avion, si nos voyages à l’autre bout du monde avaient un impact sur l’environnement. C’était notamment le cas de ceux qui inclut dans leurs voyages des treks ou des activités en relation avec la nature. C’est, donc, le cas des courageux qui entreprennent l’ascension du Kilimandjaro.


Comme vous le savez, les mythiques neiges du Kilimandjaro chantées par Pascal Dane, filmées par Henri King et écrites par Ernest Hemingway, sont en danger de disparition : elles ont aux trois quart fondu, en raison du réchauffement climatique.


Un voyage en avion de plus, en raison des émissions de gaz carbonique associées, empire le phénomène et accélère la fonte des neiges.


Que faut-il donc faire ’ Cesser de prendre l’avion ’ Ne plus quitter la France ’


24pm propose une alternative responsable, un peu contraignante.


Dans notre article sur l’empreinte écologique d’une compagnie aérienne, nous livrons une piste aux voyageurs qui souhaitent continuer à voyager et à rejeter du gaz carbonique sans pour autant contribuer au réchauffement climatique.


Planter des arbres pour protéger le Kilimandjaro

L’idée est simple : planter des arbres qui un jour ou l’autre absorberont la quantité de gaz carbonique que votre voyage au Kilimandjaro a produit. Chaque arbre durant toute sa vie, absorbe du gaz carbonique qu’il transforme en oxygène et en matière première organique. Il suffit de calculer la quantité de gaz carbonique rejeté durant votre voyage, de diviser ce chiffre par la quantité de gaz carbonique que votre arbre traitera durant sa vie, pour obtenir le nombre d’arbres à planter pour compenser les émissions liées à votre voyage.


Évidement, le gaz carbonique recyclé par les arbres que vous planterez en France


Le principe est simple, mais où planter ces arbres si vous habitez en ville ou si le terrain de votre maison est exigu ’


Quatre solutions s’offrent à vous

  • Verser un don à une association spécialisée dans ce type d’activité qui plantera des arbres à votre place dans le cadre de vaste programme,
  • Acheter un grand terrain peu cher dans une zone peu cotée et y planter des arbres vous-même,
  • Acheter un grand terrain avec plusieurs familles concernées par l’écologie,
  • Prendre contact avec votre guide qui vous aura aidé à gravir le Kilimandjaro afin qu’il plante les arbres dans la région du Kilimandjaro (opération plus complexe)


 Ensuite, calculez les émissions de CO2 liées à vos voyages ou déplacement en automobile et calculez le nombre d’arbres à planter.


Deux ou trois fois par an, rendez-vous sur ce terrain pour y planter le nombre d’arbres correspondant.


Pourquoi s’imposer de telles contraintes ’

Dans les années 1950, les voyages en Afrique étaient réservés à une élite et l’ascension du Kilimandjaro à quelques centaines de privilégiés dont vous n’auriez probablement pas fait partie : prix du billet d’avion prohibitif, route éprouvante de Nairobi à Moshi (le village aux portes du parc du Kilimandjaro) rendait le voyage inenvisageable pour la plupart des terriens. C’est pour cette raison  que ces neiges sont devenues mythiques. A cette époque, pour réaliser l’ascension, vous auriez dû rechercher des informations durant des mois pour préparer votre voyage, économiser des années durant pour finalement réaliser votre voyage de rêve. Cela aurait été largement plus difficile et contraignant que la gestion de votre empreinte écologique)


Donc, on peut simplement se dire que durant une courte période (allant de la fin des années 1970 au début des années 2000), l’ascension du Kilimandjaro aura été, exceptionnellement, facile. L’époque est révolue et c’est ainsi. Nous devons désormais intégrer le problème de l’empreinte écologique, ce qui rend l’ascension "responsable" du Kilimandjaro plus contraignante, mais toute passionnante.


Maintenant, il n’est plus possible de fermer les yeux : non seulement, nous devons accepter que tôt ou tard, nous devrons gérer notre empreinte écologique, de la même façon que nous avons appris à nous laver les mains au XIXième siècle quand nous avons appris l’existence des microbes, à nous laver les cheveux dans les années 1950. Cela parait compliqué aujourd’hui, car cela ne fait pas partie de nos réflexes et que nous devons beaucoup réfléchir pour savoir ce qu’il est souhaitable de faire, mais dans 10 ou 20, cela paraîtra normal.


Le bénéfice si vous acceptez ces contraintes : continuez à faire des voyages de rêve, sans hypothéquer l’avenir des futures générations.

© 2008- . Tous droits réservés Raphaël Richard